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Libération

Des chicanes avant la ligne droite.

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Régulièrement opposés sur le dossier circulation, socialistes et verts s'en disputent le bilan en vue des municipales de 2008.
publié le 21 septembre 2006 à 23h23

Les élections approchent, et cela s'entend. Lundi, Bertrand Delanoë a mis en garde les élus verts de Paris contre les «délires idéologiques» en matière de transports. Dix- huit mois avant l'échéance municipale, les socialistes et les écologistes se disputent déjà les suffrages des Parisiens. Pour les socialistes, «les excès» de Denis Baupin révèlent sa volonté de conduire la liste verte en 2008 : «Il veut apparaître comme celui qui tient tête aux socialistes», analyse Michel Charzat, maire PS du XXe arrondissement. Les verts, eux, interprètent la soudaine frilosité de Delanoë comme une concession évidente aux maires d'arrondissements socialistes ­ Daniel Vaillant (XVIIIe), notamment ­ plus que réservés sur les initiatives de l'adjoint au Transport. Bernard Jommier, élu vert du XIXe, ironise sur «le grand écart de ceux qui glorifiaient cet été la parole de Nicolas Hulot et poussent des hurlements quand on met deux rues en sens unique». Les «barons socialistes» ont selon lui un problème «culturel» avec la question : «pour eux, ce qui réduit la place de la bagnole, c'est des emmerdements». René Dutrey, président du groupe Vert au Conseil de Paris, note que Delanoë a jusqu'à présent «toujours arbitré en faveur de Baupin». Il veut croire qu'il en sera ainsi sur le PDP, même s'il s'inquiète que la discussion soit reportée à l'an prochain. En sortant d'un déjeuner avec le maire, hier, Baupin était sa confiance : «J'ai le so