Menu
Libération

L'équipe Delanoë ralentie dans ses déplacements.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 septembre 2006 à 23h23

Un tournant ? Ou carrément un coup de frein ? Début juillet, déjà, le Plan de déplacements de Paris (PDP) ne figurait pas au menu des débats du Conseil de Paris. Il n'y figurera pas non plus cet automne. Expliqué par l'entourage de Bertrand Delanoë comme la conséquence d'un «calendrier incroyablement irréaliste», ce retrait est aussi le signe de difficultés croissantes. La refonte de la voirie avec couloirs de bus élargis, élaborée par l'adjoint (Vert) aux transports, Denis Baupin, rencontre de plus en plus ouvertement des oppositions au sein de la majorité municipale de gauche.

Premiers à monter au créneau, certains maires socialistes d'arrondissement. Excédé de récolter depuis des mois des plaintes sur les aménagements des boulevards Saint-Marcel et Port-Royal, Serge Blisko, maire du XIIIe, dit que ce qu'il ne «supporte plus chez Baupin, c'est qu'on est toujours dans le parcellaire». Un boulevard transformé en «espace civilisé» ici, un «quartier vert» là avec des sens uniques partout pour empêcher qu'on le traverse en voiture. «Et c'est comme ça qu'on ne se rend pas compte qu'il y a des effets de système, poursuit Blisko. Le quartier vert est pensé comme un îlot, et autour, c'est l'enfer.»

Trottinettes. Au fil des mois, la gestion des reports de circulation se révèle être un casse-tête: la mise en sens unique de la rue de Ménilmontant (XXe) provoque des embouteillages avenue Gambetta. D'une manière générale, le rejet des voitures re