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Libération

Le NPS dans l'embarras du non-choix

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Réuni ce week-end à Saint-Nazaire, le courant est tiraillé par des ralliements contradictoires.
publié le 22 septembre 2006 à 23h24

Comment exister au sein du PS quand on n'a pas de candidat à l'investiture présidentielle ? C'est aujourd'hui le casse-tête du Nouveau Parti socialiste (NPS), le courant de gauche du parti qui tient son «université de rentrée» ce week-end à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). «Il nous faut survivre à cette campagne interne et au-delà à l'élection présidentielle», prévient Benoît Hamon, l'un des trois dirigeants du NPS avec Henri Emmanuelli et Vincent Peillon. Partisan d'une VIe République plus parlementaire, le NPS est aujourd'hui pris au piège de ce qu'il dénonce : la présidentialisation à outrance du débat politique, voire sa «pipolisation».

Prudence sémantique. «Rester ensemble», «ne pas casser l'outil», «préserver l'unité» : les militants semblent s'être mis d'accord pour parler de tout, sauf de ce qui fâche. C'est-à-dire : pour qui roule-t-on ? Pas facile. Surtout depuis que Vincent Peillon a violé l'accord tacite au sein du courant, en se prononçant, le 30 août, en faveur de Ségolène Royal. Du coup, Henri Emmanuelli se retrouve coincé et son humeur s'en ressent. «Rien ne le porte vraiment vers Ségolène...», glisse-t-on dans son entourage. Faute de champion déclaré, le député des Landes envisagerait même d'en appeler au premier secrétaire du PS. Mais au premier secrétaire ès qualités, non à François Hollande personnellement... Cette prudence sémantique amuse Vincent Peillon : «Va-t-il falloir parler de la femme du premier secrétaire ?