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Libération

La «mauvaise séquence» de Sarkozy

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Les chiraquiens dénoncent la dérive populiste du patron de l'UMP.
publié le 23 septembre 2006 à 23h25

Le peuple contre les élites. C'est la réponse apportée par Nicolas Sarkozy aux critiques qui lui sont faites après ses attaques contre les juges. «Les Français savent que j'ai raison», martèle-t-il depuis quelques jours. «C'est populiste», grogne un chiraquien. Le quasi-candidat à la présidentielle n'en a cure. Empêtré dans une série de déclarations et d'événements malencontreux, il dégaine sans complexe mais avec nervosité son arme magique : sa popularité dans les sondages. Un réflexe défensif pour celui qui accumule les mau0donner une stature internationale, a suscité la polémique. Sa photo avec George Bush, peu aimé des Français, a été diversement appréciée. Sa gestion du squat de Cachan et du dossier des sans-papiers a été également sujette à controverse. Le chiffre annoncé des régularisations ­ à quelques unités près celui qu'il avait annoncé au début de la procédure ­ a donné l'impression qu'il n'avait pas joué le jeu dans lequel il s'était engagé avec sa circulaire. Enfin, l'entente à l'Assemblée entre la gauche et le très chiraquien Jean-Louis Debré pour éviter le passage en force sur le texte permettant la fusion de Suez et de GDF s'est faite contre ses amis députés et l'a rendu furax.

A peine remis de cet épisode, voilà sa politique en matière de sécurité mise à mal par la note du préfet de Seine-Saint-Denis sur la délinquance dans le département. Ses déclarations sur la «démission» des magistrats de Bobigny lui ont mis à dos la totalité du monde judic