Le peuple contre les élites. C'est la réponse apportée par Nicolas Sarkozy aux critiques qui lui sont faites après ses attaques contre les juges. «Les Français savent que j'ai raison», martèle-t-il depuis quelques jours. «C'est populiste», grogne un chiraquien. Le quasi-candidat à la présidentielle n'en a cure. Empêtré dans une série de déclarations et d'événements malencontreux, il dégaine sans complexe mais avec nervosité son arme magique : sa popularité dans les sondages. Un réflexe défensif pour celui qui accumule les mau0donner une stature internationale, a suscité la polémique. Sa photo avec George Bush, peu aimé des Français, a été diversement appréciée. Sa gestion du squat de Cachan et du dossier des sans-papiers a été également sujette à controverse. Le chiffre annoncé des régularisations à quelques unités près celui qu'il avait annoncé au début de la procédure a donné l'impression qu'il n'avait pas joué le jeu dans lequel il s'était engagé avec sa circulaire. Enfin, l'entente à l'Assemblée entre la gauche et le très chiraquien Jean-Louis Debré pour éviter le passage en force sur le texte permettant la fusion de Suez et de GDF s'est faite contre ses amis députés et l'a rendu furax.
A peine remis de cet épisode, voilà sa politique en matière de sécurité mise à mal par la note du préfet de Seine-Saint-Denis sur la délinquance dans le département. Ses déclarations sur la «démission» des magistrats de Bobigny lui ont mis à dos la totalité du monde judic