Menu
Libération

Le chef d'état-major de l'armée de terre veut des officiers plus colorés

Article réservé aux abonnés
Le général Cuche a déploré l'absence de gradés issus des «minorités visibles» alors que, selon lui, la «demande» existe.
publié le 23 septembre 2006 à 23h25

Le nouveau chef d'état-major de l'armée de terre, Bruno Cuche, aimerait recruter plus d'officiers issus des «minorités visibles», noires ou maghrébines. A quelques jours de la sortie du film Indigènes consacré aux soldats coloniaux, le général Cuche a confié, vendredi lors d'une rencontre avec la presse, qu'il jugeait «opportun que l'armée soit le plus proche possible» de l'image de la nation. «J'y serai très attentif», a-t-il confié, sans toutefois se prononcer sur la «discrimination positive».

Nommé à la tête de l'armée de terre le 16 juillet, Bruno Cuche avait auparavant commandé les écoles d'officiers de Saint-Cyr Coëtquidan. «Je n'y ai pas vu ce qu'on appelle désormais les minorités visibles...», dit-il. Et pourtant «il y a une demande», puisqu'on trouve des jeunes issus de l'immigration, «en particulier des femmes», parmi les officiers sous contrat, un statut militaire plus précaire et moins prestigieux que celui des Saint-Cyriens.

Si l'armée peine à recruter des officiers d'origine immigrée, les militaires du rang engagés issus des «minorités visibles», se bousculent au portillon. La loi interdit toute mesure statistique sur l'origine ethnique des soldats, mais une simple visite dans un régiment le montre. «Ils sont très nombreux, au-dessus de la moyenne nationale», avance un officier.

L'armée de Terre revendique sa tradition d'«intégration», héritée de l'époque coloniale. «Nous avons conserv