Les Verts recrutent comme certains célibataires. Samedi, dans leurs locaux parisiens de la rue du Faubourg-Saint-Martin, ils accueillaient des militants et sympathisants ou, tout simplement, des curieux pour inaugurer un nouveau concept : le speed dating politique. Ambiance conviviale pour accueillir les adhérents venus rencontrer une dizaine d'élus et de personnalités du parti, dont Yann Wehrling, le secrétaire national du parti, et Dominique Voynet, la candidate pour la présidentielle.
«Accessibles». Les participants s'avouent souvent séduits par le concept. «Ce sont des gens accessibles, c'est rare en politique», souligne Catherine, déjà adhérente. «Eux, ils sont vraiment sur le terrain», ajoute Hélène, convaincue par les «réponses sensées» qu'elle a obtenues. En revanche, elle ne se posait pas la question de l'adhésion en venant mais «se demandait comment on pouvait agir».«S'il faut adhérer pour qu'ils soient plus entendus... on verra», sourit-elle, prudente quand même.
Dans son échange avec deux élus, Frédéric, un Parisien de 29 ans, avoue ne pas savoir pour qui voter en 2007. Expliquant qu'il «procède un peu par élimination», il demande : «Pourquoi je choisirais les Verts ? Donnez-moi envie de vous !» En guise de réponse, le monologue d'une élue du Xe arrondissement, déballé sans grande conviction, est loin de faire mouche. Déconcerté, le jeune créateur d'entreprise s'avoue déçu et «absolument pas convaincu».