Ségolène Royal contre-attaque. Evoquant hier soir à Dakar lors d'une rencontre avec les militants de la section locale du PS «les très violentes attaques» et autres «mises en cause et suspicions» dont elle s'estime la cible, la candidate à la candidature a qualifié la compétition entre prétendants socialistes de «spectacle un peu curieux qui ne fait pas plaisir aux militants». Après une journée consacrée à la coopération (lire ci-dessus), la députée des Deux-Sèvres s'en est prise à ses concurrents : «C'est à se demander si certains n'ont pas envie de perdre, si la machine à perdre n'est pas déclenchée. Donc il va falloir être fort, nous, les militants socialistes qui avons envie de gagner.» Et de résumer sa ligne de conduite, dictée par son avance supposée: «Je m'efforce, parce que je suis devant pour l'instant en termes d'adhésion populaire, de ne pas répondre. Je suis la seule à ne pas répondre aux attaques.»
Ce coup de colère de Ségolène Royal intervient alors que quelques heures plus tôt, à Paris, le bureau national du PS avait fini par se mettre d'accord sur l'organisation de la campagne interne. Il a adopté une «charte» pour «garantir l'égalité entre les différent(e)s candidat(e)s», «l'équité dans l'accès aux moyens logistiques» et «la sérénité du débat interne».
Ces bonnes résolutions se traduisent par l'organisation de trois débats télévisés entre prétendants, «retransmis en direct par des chaînes parlementai