Toulouse de notre correspondant
La maison UMP de Philippe Douste-Blazy a des fuites sur le toit. Trois adjoints à la mairie de Toulouse et quatre conseillers délégués viennent de faire savoir qu'ils rejoignaient l'UDF de François Bayrou, qui a déclaré vendredi que ces élus «choisissent le parti de la liberté et il n'y en a qu'un aujourd'hui dans la vie politique française, c'est l'UDF». Certes, le ministre des Affaires étrangères n'occupe plus le fauteuil de maire, qu'il a confié à l'UMP Jean-Luc Moudenc en allant au Quai d'Orsay. Mais il est encore président de l'agglomération, de la fédération départementale de l'UMP et candidat virtuel à la reconquête de la mairie en 2008.
«Cette sortie est le résultat d'une réflexion politique commune» : le chef de file de ces dissidents, Serge Didier, se défend de nourrir une stratégie électorale. En «amoureux du débat politique», il explique ne pouvoir se satisfaire d'une «UMP qui ne délibère pas de façon démocratique». Plus sèchement, l'ex-secrétaire fédéral du RPR et ex-député Robert Huguenard accuse Douste-Blazy de «corseter l'appareil haut-garonnais de l'UMP. Il ne sert à rien de discuter entre militants, dit-il, tout est décidé à l'avance chez son chef de cabinet». La désignation, en avril, des candidats aux prochaines législatives a mis le feu aux poudres. «Douste n'a choisi que des personnes à son entière dévotion. De toute façon, finit-il de pester, il met son ambition au centre