Sur le papier, le partage des tâches entre Marine Le Pen et Bruno Gollnisch dans la direction de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen, est clair. A la fille du chef, la direction stratégique, c'est-à-dire la définition des grands axes politiques et des argumentaires ainsi que la réalisation de la propagande, et au délégué général, la direction opérationnelle (grandes manifestations, meetings, etc.), bref l'intendance. Deux directions elles-mêmes chapeautées par Louis Aliot, secrétaire national du FN et proche de Marine Le Pen, nommé directeur adjoint de campagne.
Emploi du temps. «En fait, c'est simple : Marine fait à peu près tout et Bruno le reste, ironise un membre du bureau politique. Et quand ce n'est pas elle, c'est un de ses proches à un poste clef.» «Je ne mets pas les mains dans le cambouis», reconnaît Gollnisch. Dès l'année dernière, Il avait fait part au président du FN de son souhait de ne pas diriger cette nouvelle campagne présidentielle «pour des raisons qui tiennent à mon emploi du temps et à mon implantation dans la région Rhône-Alpes». «Bruno Gollnisch a surtout fait l'objet de reproches injustifiés et infondés sur la campagne de l'entre-deux tours de l'élection de 2002. Il ne tient pas à porter seul toute la responsabilité de la présidentielle de 2007», explique Martial Bild, délégué général adjoint. Jamais mieux servi que par soi-même, Le Pen s'est donc bombardé directeur de campagne. «Il voulait avoir les mains libres e