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Libération

Bayrou ferraille contre ses rivaux et se transporte en 1789

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Le leader UDF compare la situation des Français à celle du tiers état.
publié le 2 octobre 2006 à 23h31

Fleurance (Gers) envoyé spécial

Les professionnels de la politique, du PS et de l'UMP, n'ont qu'à numéroter leurs abattis. François Bayrou dit pressentir que le peuple de France, exclu de la direction de toute chose, est comme le tiers état en janvier 1789. Il serait «tout», ne serait en «rien» représenté et serait tout prêt à devenir «quelque chose». Ces mots de Sieyès à la veille de la Révolution française, le président de l'UDF les reprend à son compte. Dans un livre à paraître le 11 octobre, intitulé Au nom du tiers état, surtout concocté pour caricaturer le monde politique lancé avec lui dans l'élection présidentielle.

La première illustration de son propos, tenu hier, en marge de l'université d'automne du collectif Sauvons la recherche à Fleurance (lire ci-dessous), pointe l'absence à cette réunion de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy : «Cela montre que ce qui est médiatique l'emporte sur le réel.» Le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP est, selon lui, tout juste bon à ne pas tenir des promesses : «Le budget pour 2007 sera d'une totale insincérité puisque ceux qui le proposent ne sont pas ceux qui auront à l'appliquer.» Absente au dernier moment de l'université des chercheurs, la présidente de la région Poitou-Charentes laisse François Bayrou de marbre : «Je n'ai pas été frappé, dit-il, par l'originalité de sa déclaration de candidature.» Lionel Jospin ? Il s'en faisait une autre idée et ne se réjouit p