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Libération

Cinq prétendants reçus à l'oral des chercheurs

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Sarkozy, Royal et DSK ont manqué, eux, à l'invitation de Sauvons la recherche.
publié le 2 octobre 2006 à 23h31

Fleurance (Gers) envoyé spécial.

«Un bel exercice démocratique.» Bertrand Monthubert, mathématicien de son état et président de Sauvons la recherche (SLR), ne cachait pas son soulagement. Le pari de réunir des candidats déclarés à l'élection présidentielle devant une assemblée de scientifiques, déterminés à leur faire passer un «grand oral», n'avait rien d'évident. Il fut tenu lors cette université d'automne de SLR, à Fleurance (Gers). Avec «des débats de qualité, dont nous pouvons espérer qu'ils permettront de faire de l'ambition pour la recherche l'une des questions importantes de la campagne électorale».

Les absents (Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn) ont toujours tort. Le refus du président de l'UMP de se confronter aux scientifiques n'a pas amélioré sa cote dans les labos. Jugé solidaire de la politique menée depuis 2002 qui a provoqué un intense conflit entre le gouvernement et les scientifiques, il apparaît comme celui qui risque de la poursuivre en l'aggravant. Quant aux deux socialistes, en annulant à la dernière minute une venue annoncée depuis deux mois, ils n'ont pas franchement gagné l'estime des participants.

Pour autant, les présents ont réalisé qu'il ne suffit pas d'être là pour avoir raison. Face à une salle peu docile, chacun a joué de ses atouts. Laurent Fabius est venu dire en substance «je suis avec vous», sous-entendu, «soyez avec moi»... Sans hésiter, l'ex-Premier ministre a repris sur de nombreux points (crédits, emplo