Denis Baupin aurait-il mangé son chapeau ? «Si j'ai avalé des couleuvres, il faudrait me dire lesquelles, répond tout de go le maire adjoint (Verts) aux transports à Paris. On a déminé des incompréhensions, on est passé des fantasmes à une discussion réelle. On n'a pas reculé. Je me réjouis de cette unité retrouvée.»
Au séminaire de Marcoussis (Essonne) où se sont réunis samedi tous les élus de gauche de la capitale, Baupin a présenté une note qu'il aurait voulu voir titrée : «Pour un droit à la mobilité durable pour tous.» Il y rappelle que les mesures sur la suppression des autos sur les voies sur berge et la file réservée du périphérique, notamment pour le covoiturage, ne seront «mises en place que lorsque l'offre de transport alternative arrivera». Un familier du dossier commente : «Ce postulat que toute restriction doit se traduire par une offre alternative, ce n'est pas un recul, c'est une évolution.» Le même explique que Bertrand Delanoë, pas «plus frileux» que Baupin, veut que les choses se fassent de manière cohérente. L'idée : rompre avec la «cacophonie» qui règne sur le plan de circulation. Visées, les fuites annonçant les deux cents mesures du plan de déplacement, dont la suppression totale de la circulation dans les arrondissements du centre.
Les Parisiens pourraient ressentir les premiers effets de l'offre alternative dès novembre (mise en service du tram à la mi-décembre, heure de métro supplémentaire du samedi so