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Libération

«Rainbow Warrior»: la Nouvelle-Zélande ne rouvrira pas les hostilités

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Le Premier ministre, Helen Clark, exclut l'ouverture d'une nouvelle enquête après les informations selon lesquelles un frère de Ségolène Royal aurait posé la bombe qui a coulé le bateau de Greenpeace • En France, on s'interroge toujours: «A qui
par S.V. (avec agences)
publié le 2 octobre 2006 à 7h00

La Nouvelle-Zélande ne s'invitera pas dans la campagne présidentielle française. En excluant lundi matin l'ouverture de toute nouvelle enquête à propos du sabotage du Rainbow Warrior,  le Premier ministre néo-zélandais, Helen Clark, a stoppé net toutes les spéculations sur d'éventuelles informations venues d'Auckland quant au rôle qu'a eu Gérard Royal,  frère de la candidate à l'investiture socialiste, dans cette affaire. «Si la Nouvelle-Zélande s'aventurait maintenant à rouvrir le dossier, il est probable que le gouvernement français estimerait que nous agissons à l'encontre de nos engagements précédents», a-t-elle indiqué à la presse.
Antoine Royal, frère cadet de Ségolène Royal, avait déclaré au Parisien qu'un de leurs frères, Gérard, nageur de combat, lui avait affirmé avoir «posé la bombe» qui a coulé le Rainbow Warrior. Ce sabotage, dans la nuit du 9 au 10 juillet 1985, avait coûté la vie à un photographe à bord du bâtiment engagé dans une campagne de protestation contre les essais nucléaires français sur l'atoll de Muruora (Polynésie).
 
Dimanche, la police néo-zélandaise avait indiqué qu'elle allait «réexaminer» le dossier, mais sans vouloir dire si cela pouvait signifier une réouverture formelle de l'enquête. Le même jour, un spécialiste français des services secrets avait précisé, sous couvert de l'anonymat, que Gérard Royal pilotait le Zodiac de l'équipe qui avait posé la bombe mais n'avait pas lui-même placé les explosifs à bord du bateau de Greenpeac