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Libération

«Rainbow Warrior»: les soupçons de Fabius

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Tandis que Ségolène Royal se dit «surprise», l'ex-Premier ministre sous-entend une manipulation.
publié le 2 octobre 2006 à 23h31

Elle ne pouvait pas ne pas en parler. Hier, Ségolène Royal s'est dite «surprise» de la «polémique» sur le rôle d'un de ses frères dans le sabotage du Rainbow Warrior. D'autant que ces révélations interviennent au lendemain de sa déclaration de candidature à l'investiture socialiste pour la présidentielle : «Je ne sais pas si c'est une coïncidence», a-t-elle commenté en marge d'une réunion publique à Guingamp (Côtes-d'Armor).

Ironie. Hier soir, sur France 2, Laurent Fabius n'a pas eu la même pudeur. Il a clairement laissé entrevoir son soupçon d'une manipulation venant de la droite : «C'est sûrement une coïncidence, un hasard total, si l'on reparle de cette affaire vingt ans après», a-t-il noté, ajoutant, ironique : «Ce n'est sûrement pas pour mettre en cause Ségolène Royal et pour me mettre en cause.» Fabius était Premier ministre au moment des faits, en 1985. Fustigeant cette «politique nauséabonde», il a conclu : «Si l'on pense arrêter les socialistes, ce n'est pas ainsi que l'on y arrivera !»

Dans le Parisien de vendredi, Antoine Royal affirmait qu'un de leurs frères, Gérard, lui avait confié avoir «posé la bombe» sur le Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace coulé par les services secrets français dans la baie d'Auckland (Nouvelle-Zélande).

Ces déclarations ont suscité une petite émotion en Nouvelle-Zélande. Hier, la police criminelle du pays a indiqué qu'elle allait «réexaminer» le dossi