Après Lionel Jospin, Jack Lang renonce à son tour. A moins de vingt-quatre heures de la clôture du dépôt des candidatures, l'ancien ministre de la Culture s'est retiré de la compétition pour l'investiture socialiste à la présidentielle. «François Hollande m'a demandé de ne pas ajouter la division à la division, par la multiplication des candidatures. J'ai répondu positivement à son appel par souci de discipline collective», a-t-il indiqué hier à Libération. Mais il a refusé de dire quel candidat il soutiendra, assurant que «son choix n'est pas fait».«Mon obsession est de faire gagner la gauche et mettre à terre la droite.»
«Ce sacrifice personnel a été une décision très difficile à prendre», a-t-il confié. Durant l'été, il rejetait vivement les premiers appels à son retrait : «Nous ne sommes pas des toutous auxquels, sur un coup de sifflet, on pourrait intimer l'ordre de rentrer au chenil.» S'il s'est décidé «ces derniers jours», Jack Lang a encore rencontré hier matin le premier secrétaire du PS François Hollande. Et, durant le week-end, il a «consulté [ses] camarades du Pas-de-Calais», le département dont il est député.
L'amicale pression de ses «camarades» a finalement eu raison de sa détermination. Serge Janquin, patron de la puissante fédération du Pas-de-Calais, lui a fait valoir qu'«il aurait tout intérêt à se retirer le plus tôt possible», et qu'il ne pouvait pas «rompre avec les élus» du département