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Libération

Mini pataquès autour des casquettes de Sarkozy

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Est-il judicieux que le patron de l'UMP reste ministre en étant candidat? Les avis sont divisés à droite. Hier, Raffarin a mis les pieds dans le plat.
publié le 3 octobre 2006 à 23h32

C'est Jean-Pierre Raffarin qui a fait la gaffe. Après avoir remis en cause le calendrier de désignation du candidat UMP à la présidentielle, l'ancien Premier ministre s'est emmêlé les pinceaux, hier, sur le fait de savoir si Nicolas Sarkozy devait quitter ou non le gouvernement. Interrogé par l'AFP en marge de la journée parlementaire de l'UMP à Paris, il a répondu à cette question par l'affirmative.

Le matin, dans un entretien à Sud-Ouest, l'ancien chef de gouvernement avait trouvé «normal qu'un candidat à l'élection présidentielle dise sa vérité», tout en posant la question de la compatibilité entre la liberté de parole du candidat probable de l'UMP et ses fonctions de ministre de l'Intérieur. «La difficulté aujourd'hui vient du fait qu'un ministre doit respecter une éthique de responsabilité, et un candidat une éthique de conviction», avait-il dit, en se posant «donc la question du moment où Nicolas Sarkozy devra quitter le gouvernement pour pouvoir s'exprimer librement». Un peu plus tard, Jean-Pierre Raffarin est revenu sur ses propos du matin à l'AFP : «Je n'ai rien dit de tel, je ne comprends pas cette agitation et cette précipitation.» Et d'expliquer que Nicolas Sarkozy quittera le gouvernement «le moment venu». Ce qui ne veut pas dire grand-chose. Encore un peu plus tard, dans les couloirs, il a lâché en souriant : «Je m'en fous, moi, je suis libre !» Ce mini pataquès a, en tout cas, relancé le débat sur la présence du