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Libération

Cachan électrise les bancs de l'Assemblée.

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Violent affrontement verbal hier entre Sarkozy et la gauche au sujet des ex-squatteurs.
publié le 4 octobre 2006 à 23h33

La polémique autour des ex-squatteurs de Cachan a gagné hier l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Pour la première séance des questions au gouvernement de la session ordinaire du Parlement, un violent affrontement s'est produit entre Nicolas Sarkozy et les bancs de la gauche. Répondant à une question d'un député UMP, le ministre de l'Intérieur s'en est violemment pris à Jean-Yves Le Bouillonnec, le député-maire (PS) de Cachan (Val-de-Marne), qui héberge dans un gymnase de sa commune les expulsés du squat. «Ce n'est pas l'Etat, ce n'est pas le gouvernement qui a décidé, au mépris des conditions d'hygiène élémentaires, d'installer ces malheureux dans un gymnase, c'est le maire socialiste de Cachan qui a pensé faire un coup politique en utilisant la misère de ceux-là mêmes à qui le gouvernement proposait des hébergements», a-t-il déclaré.

Affirmant vouloir «soulager la misère et non pas l'exploiter», il s'en est également pris aux associations les accusant d'être «politisées» et «irresponsables» et d'«utiliser la misère de malheureux». Après avoir demandé en vain un rappel au règlement au président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré, les députés socialistes, très en colère, ont obtenu que Jean-Yves Le Bouillonnec pose une question à Dominique de Villepin pour se défendre. «L'évacuation du squat s'est faite dans des conditions ni contrôlées ni préparées par l'Etat», a lancé le député socialiste avant de rappeler : «Des femmes et des enf