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Libération

Feu vert à la privatisation de Gaz de France

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Le projet de loi «énergie» a été adopté par 327 voix contre 212, dont celles de 10 élus UMP.
publié le 4 octobre 2006 à 23h33

Gaz de France est désormais (presque) privatisable. Hier, l'Assemblée nationale a adopté à l'issue d'un vote solennel par 327 voix contre 212 le projet de loi «énergie», autorisant l'Etat à céder le contrôle du gazier national. Le texte va être transmis au Sénat qui l'examinera à partir de mardi.

Dominique de Villepin sort donc victorieux d'une affaire mal engagée. En juin, son refus de remiser le texte avait déclenché une véritable bronca au sein de sa majorité. Exploitant avec doigté la stratégie d'obstruction de l'opposition, le très chiraquien président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré lui a évité le pire : sortir un 49-3 (adoption sans vote) qui lui avait coûté cher sur le CPE. Accusé de jouer les fauteurs de trouble, Nicolas Sarkozy s'est racheté en faisant de ce scrutin, le test de l'unité du groupe UMP. Du coup, beaucoup parmi les plus hostiles se sont pliés à la logique de clan. Le député de Paris Pierre Lellouche le dit sans ambages : «ça fait belle lurette qu'il ne s'agit plus de l'avenir de GDF mais de la logique présidentielle.»

Sur les 362 députés UMP, seuls quarante ont enfreint la consigne : dix élus dont le sarkozyste Dominique Paillé et le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ont voté contre le texte «par conviction» ; sept se sont abstenus et 23 autres dont Christine Boutin n'ont pas pris part au scrutin. Le numéro 2 de l'UMP, Pierre Méhaignerie qui avait fait part de sa réserve a finalement approuvé le texte. Quelques secondes plus tô