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Libération

Les délicates manoeuvres de ralliement à la favorite du PS

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publié le 6 octobre 2006 à 23h35

En avoir, mais pas trop en même temps. En susciter, mais en finesse. Depuis que la course à l'investiture socialiste pour la présidentielle est officiellement ouverte, la question des soutiens déclarés à Ségolène Royal prend un tour quelque peu différent. «On a changé de braquet, résume un membre de son équipe. Elle était outsider, putative et très critiquée, elle est maintenant un leader qui cherche à installer son autorité. Elle doit montrer sa force, mais aussi son ouverture.» Rassembler donc, notamment en direction des trois candidats potentiels qui ont finalement jeté l'éponge (Jospin, Lang, Hollande), afin de se prévaloir de la légitimité du nombre. Sans pour autant apparaître comme une femme d'appareil, alors qu'une cinquantaine de premiers secrétaires des fédérations PS la soutiennent, contre 18 en faveur de Strauss-Kahn et 17 pour Fabius.

Délicate équation, qu'analyse le partisan d'un concurrent : «Plus vous élargissez le front, plus vous élargissez les contradictions et moins vous avez de solidité idéologique. Et plus il y a de ralliements d'appareil, plus ça abîme l'image. Et il y en a presque trop...»

Divisions. Donnée gagnante par les sondages, alignant aujourd'hui les plus substantielles divisions au sein du PS, Ségolène Royal a prévenu : «Il n'y pas de places à distribuer.» Et de préciser : «Je me suis refusée à négocier quoi que ce soit avec qui que ce soit dans les soutiens qui viennent vers moi.» Ceci afin de ne pas accrédi