Dix minutes : c'est le temps de parole dont ont disposé les prétendants à l'investiture socialiste, samedi à la Mutualité, devant le Conseil national qui a officiellement avalisé les trois candidatures. «C'était hyper-casse-gueule, mais personne n'a commis de faute», résumait un parlementaire. Dominique Strauss-Kahn, d'abord, a distribué les mauvais points, tant à la stratégie de Laurent Fabius qu'aux récentes positions de Ségolène Royal sur la nation : «Je ne crois ni à une orientation qui reprendrait la stratégie d'Epinay et de la gauche plurielle, ni à une autre stratégie qui innoverait en mêlant le socialisme et le national.» Et de plaider pour un «renouveau qui ne sacrifie pas nos principes». Précisant à l'adresse de l'élue des sondages : «Le renouveau ne doit pas conduire à nous échapper vers toutes les demandes de l'opinion.» La candidate a,quant à elle, persisté et signé dans son intention de «mettre le peuple au coeur du projet des socialistes». Elle adéfendu sa conception de la nation, «cadre historique du socialisme», notion «qu'il ne faut pas abandonner à la droite, et qui ne doit pas être opposée à la République et à l'Etat». Laurent Fabius a fustigé les zigzags de sa rivale par rapport au projet socialiste, estimant qu'il fallait «dire la même chose quand on est loin des militants et quand on est près des militants». Avant d'exiger «un soin particulier d'impartialité» de la part du premier secrétair
A la Mutualité, Hollande souhaite des rivaux «aimables»
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publié le 9 octobre 2006 à 23h37
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