Les quatre mesures phares annoncées par Jacques Chirac hier, devant le Conseil économique et social (CES), ont été ciblées pour ne mécontenter ni les syndicats ni le patronat. Chacun peut y retrouver l'une ou l'autre de ses propositions.
La Sécurité sociale professionnelle.
C'est une idée chère à la CGT. Le chef de l'Etat l'a reprise à son compte en déclarant que «la Sécurité sociale professionnelle» devrait «accompagner chaque Française et chaque Français tout au long de sa vie professionnelle». Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, s'est réjoui que Chirac «reprenne le concept». Reste à savoir ce qui sera mis derrière cette appellation. A la CFDT, où l'on préfère l'idée de «sécurisation des parcours professionnels», on insiste sur «la continuité des droits» des salariés dans les périodes de mobilité professionnelle.
Le temps réservé de la négociation sociale. La crise du CPE aura au moins servi à faire respecter le préambule de la loi sur le dialogue social du 4 mai 2004, qui prévoit de laisser aux partenaires sociaux un délai suffisant pour négocier un accord, avant toute décision législative touchant le code du travail. Ce sera désormais une obligation, et non une simple recommandation. Le Medef et la CFDT étaient très attachés au respect de ce temps de la négociation. Mais le dernier mot, si les partenaires sociaux ne parviennent pas à s'entendre, restera au Parlement. De quoi satisfaire aussi FO et la CGT.
Un rendez-vou