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Génocide arménien : l'Assemblée divisée sur le texte PS

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Visant à punir les négationnistes du massacre de 1915, la proposition de loi devrait être votée demain.
publié le 11 octobre 2006 à 23h38

Jean-Marc Ayrault est pressé d'en finir. La proposition de loi socialiste visant à sanctionner la négation du génocide arménien lui porte désormais sur les nerfs. C'est pourtant à l'initiative du patron des députés PS que le texte sera discuté ­ et probablement adopté ­ demain par l'Assemblée nationale.

Le très chiraquien président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré ayant, le 18 mai, interrompu et reporté l'examen de cette proposition de loi «à une date ultérieure», Ayrault s'était engagé à la mettre au menu de la prochaine «niche» PS. Le début du calvaire pour le député de Loire-Atlantique qui depuis cinq mois croule sous les appels des lobbies turcs et arméniens : «Il y a des milliers d'emplois industriels qui disparaissent et on ne me parle que du génocide arménien de 1915 !» s'est-il agacé hier. Pour cause, tout comme Jack Lang, Arnaud Montebourg ou Dominique Strauss-Kahn, il est plus que réservé sur la nécessité d'ajouter un volet pénal à la loi déclarative de 2001 qui a officiellement reconnu le génocide arménien.

«Craintes». L'UMP non plus ne déborde pas d'enthousiasme. Relayant la position du bureau du groupe, son président, Bernard Accoyer a condamné «la méthode» : «La loi n'est pas l'outil adapté pour écrire l'Histoire.» Une position de principe qu'il n'a toutefois assortie d'aucune consigne de vote : «Les positions individuelles prévaudront.» Pour sa part, comme la «majorité du groupe», il ne participera pas au vote.

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