A force de prendre des coups sur la tête, Nicolas Sarkozy s'est retrouvé avec une méchante migraine. Dès hier matin, le patron de l'UMP, qui a perdu 6 points dans le dernier baromètre Ifop-Paris-Match (1) s'est fait porté pâle au petit déjeuner hebdomadaire des dirigeants de la majorité à Matignon. Il a ensuite annulé un discours qu'il devait prononcer devant les Assises de l'industrie alimentaire, puis sa présence à l'Assemblée nationale. C'est son fidèle ministre délégué Christian Estrosi qui a annoncé la cause de son absence : la «migraine». L'annonce a immédiatement fait jaser : véritable mal de tête ou simple bouderie ? Depuis quelques jours, les chiraquiens, notamment Villepin et Alliot-Marie, font tout pour le déstabiliser en évoquant l'idée d'une autre candidature UMP (Libération d'hier). Hier matin, la ministre de la Défense l'a à nouveau exaspéré en déclarant dans le Figaro : «De nombreux militants me demandent d'être candidate ou me disent que je suis la seule à pouvoir battre Ségolène Royal.» Et d'ajouter que si le numéro 2 du gouvernement avait toutes les chances de l'emporter aujourd'hui, il n'en serait pas forcément de même dans sept mois. De quoi taper sur les nerfs de Sarkozy. L'année dernière, il avait manqué un Conseil des ministres au même motif de la migraine. L'incident avait déjà fait du bruit car il était également survenu dans un moment de grande tension avec Villepin. Le président de l'UMP avait par la suite indiqu
Les sarkozystes au chevet du ministre
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publié le 11 octobre 2006 à 23h38
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