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Libération

Royal : sans «opinion» sur la Turquie

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publié le 12 octobre 2006 à 23h39

Quarante minutes d'un discours en trois parties, assorti d'une rafale de «propositions concrètes» : avec un mois de retard sur Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a livré hier «l'état de [ses]réflexions» sur l'Europe, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale. Un oral de rattrapage destiné à tenter de combler la vacuité de ses propos tenus lors de son météorique passage à Bruxelles, le 13 septembre. A son rival de l'UMP, qui prône l'adoption d'un «minitraité» en lieu et place de la Constitution, elle rétorque qu'il faut «redonner envie d'Europe» aux gens avant de parler de réforme institutionnelle. Elle propose donc de «construire l'Europe par la preuve», leitmotiv très proche de «l'Europe des résultats» prêchée par Jacques Chirac depuis le non au référendum de 2005. Pour prouver que l'Europe oeuvre au «bien-être des peuples», elle a déballé un catalogue de suggestions (dont certaines d'ailleurs déjà réalisées), sur un financement du ferroutage européen, l'adoption de «critères de convergence sociale» ou la réforme du Pacte de stabilité. Sur la question turque, Royal se retranche derrière la vox populi : «Mon opinion est celle du peuple français», l'adhésion de la Turquie étant promise à un référendum ­ «pas facile» ­ en France. Seule proposition originale : la reprise «immédiate» de l'aide européenne aux Palestiniens, car il est «irresponsable de compter sur la perspectiv