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A Périgueux, la «République fraternelle» de Sarkozy ratisse large

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Hier, devant 5 000 partisans, le patron de l'UMP a soigné son image de rassembleur.
publié le 13 octobre 2006 à 23h40

Périgueux envoyé spécial

Le boulot venait d'être fait : le député UMP de Dordogne Daniel Garrigue s'était chargé de faire chahuter le nom de Dominique de Villepin par les 5 000 partisans au meeting de Nicolas Sarkozy organisé hier à Périgueux. Le président de l'UMP pouvait dès lors apparaître à la tribune en père tranquille d'une «République fraternelle» telle qu'il dit la souhaiter.

Rien ne devait brouiller l'image de rassembleur dont veut s'habiller Nicolas Sarkozy, qui a même, hier dans la journée, téléphoné au Premier ministre, Dominique de Villepin, en déplacement depuis mercredi aux Antilles (lire ci-dessous), pour l'informer de la teneur de son discours. «Je veux l'unité de la famille. Je suis le garant de l'unité de la famille, gronde-t-il sous les vivats. Et s'il le faut, je serai unitaire pour tous les autres.»

La salle chauffe, Philippe Douste-Blazy, le ministre des Affaires étrangères, présent à la tribune, sourit, Nicolas Sarkozy peut s'élancer : «Je ne laisserai personne nous voler la victoire pour des divisions qui n'auraient aucun sens.»

Considération. Les immenses lettres capitales du fond de scène le proclamaient. Le candidat UMP à la présidentielle allait discourir sur «Notre République». Cette République, il la veut faite du «respect des autres» et de «la solidarité pour tous». Nicolas Sarkozy ratisse large. Il y en a pour les «salariés du privé», pour les fonctionnaires qui devraient être «mieux co