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Libération

Quand Royal hésite, ses adversaires s'excitent

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Claude Bartolone, bras droit de Fabius, appelle la candidate à l'investiture présidentielle à revenir «à des propos raisonnables». La veille, jeudi, Ségolène Royal a déclaré qu'elle pourrait ne pas participer à tous les débats publics.
par Fabrice TASSEL
publié le 13 octobre 2006 à 7h00

«Je ferai les débats dans la mesure où ils sont nécessaires.» Par cette petite phrase, témoin de son hésitation à participer à tous les débats dans la course à l'investiture socialiste, Ségolène Royal a allumé le feu, jeudi, au PS. Ce vendredi matin, Claude Bartolone, bras droit de Laurent Fabius, a suggéré à la présidente de la région Poitou-Charentes de se calmer et de revenir «à des propos raisonnables».

Six débats sont prévus, dont trois télévisés en direct, entre Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, le premier d’entre eux mardi prochain. Le premier tour du vote des militants PS pour choisir leur candidat à l’Elysée aura lieu le 16 novembre.

Sur l'antenne de LCI, Claude Bartolone a ajouté qu'il fallait que Ségolène Royal «se rende compte que ces débats sont nécessaires». Il lui a aussi reproché de s'être contentée de «propositions imprécises, sans contradiction» lors de la conférence de presse qu'elle a tenue mercredi dernier consacrée à l'Europe. Interrogé sur la réponse que l'ancienne ministre a faite à propos de l'entrée éventuelle de la Turquie dans l'Union européenne («Mon opinion est celle du peuple français»), Claude Bartolone a estimé que le rôle d'un candidat à la présidence de la République est «de dire: voilà quel est mon projet». «La politique, c'est le courage de ses opinions», a-t-il affirmé. «Parlez et vous serez exaucés ! Avec un raisonnement comme cela, il y aurait enco