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Villepin prend une rincée en Guadeloupe

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Face aux reproches et aux accusations, le Premier ministre, en visite pour trois jours aux Antilles, a promis une augmentation des crédits de 20 % sur les trois ans à venir.
publié le 13 octobre 2006 à 23h40

Guadeloupe envoyée spéciale

La Chiraquie n'est décidément plus ce qu'elle était aux Antilles. C'est sur fond de déchirements à droite entre les deux soeurs ennemies Lucette Michaux-Chevry (sénatrice) et Gabrielle Louis-Carabin (députée) ­ et dans un territoire passé sous la tutelle de la gauche ­ que Dominique de Villepin a commencé, hier, sa visite de trois jours en Guadeloupe et en Martinique.

Maternelles. Ses premiers pas en Guadeloupe, sous des trombes d'eau, n'ont pas mobilisé les foules. Et c'est dans les maternelles, voire dans les crèches, que la droite locale a dû recruter un public clairsemé pour venir l'écouter dans le gymnase de la commune de Bouillante.

Ce déplacement, le chef du gouvernement devait l'effectuer il y a plusieurs mois déjà, mais il avait dû le reporter, pris de vitesse par son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui s'y est rendu en mars. Premier chef de gouvernement à faire le voyage depuis 2002, Dominique de Villepin a été fraîchement accueilli par Victorin Lurel, président (PS) du conseil régional, et par Jacques Gillot, patron (divers gauche) du conseil général.

Les deux hommes avaient menacé de ne pas le rencontrer s'il ne consentait pas à se déplacer à l'hôtel du département. Ce que Villepin a finalement accepté de faire. «Il s'agit pour nous d'une question de respect», lui a expliqué Victorin Lurel hier matin. Ce soutien de Ségolène Royal n'a pas ménagé le locataire de Matignon. «L'outre-mer n'est pas une priorité de l'Etat dep