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Libération

A la Martinique, Villepin met le duel en veilleuse

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Après une semaine tendue avec les sarkozystes, il a calmé le jeu.
publié le 14 octobre 2006 à 23h41

Fort-de-France envoyée spéciale

Rangés les bazookas, retour à la poésie. Après avoir lancé une offensive contre Nicolas Sarkozy le week-end dernier, Dominique de Villepin s'est résolu à faire une pause dans son attaque au nom du «réalisme». En visite en Martinique, une île qu'il connaît très bien pour y avoir passé de nombreuses vacances et y avoir des attaches familiales par son épouse, le Premier ministre a voulu tourner la page d'une semaine particulièrement tendue à droite. «Quelles que soient les difficultés, les aléas de la vie, il y a des hommes, des femmes, des paysages, où l'on peut se ressourcer», s'est-il exalté.

«Jeu public». Persuadé que la vie politique est faite de «temps différents», il s'est remis à l'«action», dans le souci d'apporter «des réponses aux Français». S'il revendique le droit d'exprimer ses convictions, il sait, en bon chef de guerre, lorsqu'il est temps de décréter une trêve. La grogne des députés UMP, orchestrée par les sarkozystes mardi dernier, a sonné pour lui la fin (momentanée) des hostilités (Libération de mercredi). «Il est naturel que dans le jeu public chacun dise ce qu'il pense», a-t-il estimé en marge de son déplacement, ne cachant pas qu'il existe «des sensibilités différentes» au sein de la même famille politique.

Pour 2007, il persiste à décliner son diptyque : il est en faveur du rassemblement, mais estime que la présidentielle est une rencontre entre un homme et le peuple. I