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Libération
Interview

«Nul besoin de caricaturer Ségolène Royal à ce point»

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publié le 14 octobre 2006 à 23h41

Les partisans de Ségolène Royal haussent le ton. Proche de la candidate, Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste et député de l'Essonne, réplique à l'intensification de l'offensive de ses concurrents.

Ségolène Royal se «réserve le droit» de ne pas participer aux débats. Fuirait-elle la confrontation ?

Ségolène Royal est une femme libre. Si certains veulent la faire passer sous la toise, ils en seront pour leurs frais. Le débat doit servir à éclairer les militants, non à multiplier les crocs-en-jambe, les vacheries et les comparaisons totalement déplacées. Quand Ségolène Royal dit : «Le contrat social est un élément constitutif de la Nation», on n'a pas besoin de lui faire un cours sur l'internationalisme, voire de laisser entendre qu'elle est socialiste-nationale. Nul besoin de la caricaturer à ce point. Je rappelle que, après le débat entre socialistes, il y aura une confrontation avec la droite. Et c'est la seule valable.

Sur l'insécurité, Laurent Fabius a appelé le PS à ne pas «courir» après Nicolas Sarkozy...

On peut penser que parler d'insécurité, c'est aller sur le terrain de la droite. Mais pas besoin de sous-entendus blessants pour l'affirmer ! Imaginez que ceux qui ne partagent pas les conceptions de Laurent Fabius lui rétorquent qu'il court après Arlette Laguiller... Dire qu'il y a des ghettos, que la tâche prioritaire des socialistes est de défendre les plus pauvres, premières victimes d'une violence de plus en plus dure, tenter de trouver des solu