Toulouse de notre correspondant
Christiane Taubira y croit encore. A une semaine de son congrès à Paris qui doit trancher la question, la direction du PRG encourage chaque jour un peu plus ses cadres à faire l'union derrière le PS dès le premier tour de la présidentielle. La députée de Guyane, elle, continue au contraire à accumuler les soutiens à sa candidature. Après quelques solides fédérations comme celles de Bretagne ou de Seine-Saint-Denis, ce sont les jeunes du Parti radical de gauche qui se déclarent favorables à la voir représenter les radicaux à cette mère de toutes les batailles politiques.
«Les autorités du PRG sont vent debout contre toute candidature radicale de gauche à la présidentielle», observe la députée de Guyane, qui a arraché 2,32 % des voix pour ce parti le 21 avril 2002 un score auquel nombre de socialistes imputent la défaite de Lionel Jospin. Christiane Taubira croit cependant deviner que les militants sont beaucoup plus partagés. En foi de quoi, elle accélère son tour de France des fédérations. Elle dit y découvrir une «véritable dynamique» en sa faveur : «Il existe un débat démocratique vivant. La direction du parti aurait tort de considérer qu'il est déjà tranché.» Son argumentation est simple : la politique étant l'art d'additionner les voix, sa candidature amènera à la gauche des électeurs qui, sans cela, se seraient dispersés.
Bassiner. L'argumentation adverse n'est pas moins limpide : «Il faut réaliser le meilleur scor