Le tirage au sort a été favorable à Ségolène Royal. Lors du premier débat télévisé pour l'élection par les militants socialistes de leur candidat à la présidentielle, organisé mardi soir depuis un studio de Saint-Cloud par les deux chaînes parlementaires (LCP-AN et Public-Sénat), la favorite des sondages a été la première à répondre à la question : «Pourquoi êtes-vous candidate ?» «Pour faire gagner la gauche et faire réussir la France.»
Oubliant de saluer ses deux rivaux, elle s'est située sur le terrain de la proximité, «pour que l'économie ne soit pas au service de l'économie, mais de l'humain et du bien-être». Et d'empiler les désordres : désordre «de la précarité», «de l'environnement», de «la baisse du pouvoir d'achat», de «l'anarchie financière». A l'adresse de ses opposants qui l'accusent d'être sans fond, la députée l'a joué modeste : «Je n'ai pas aujourd'hui réponse à tout».
C'est par un autre angle d'attaque que Dominique Strauss-Kahn a abordé le débat : il s'est adressé aux militants PS «qui ont peur que ces débats nous desservent». Un brin paternel, il «veut les rassurer. La démocratie permet d'éclairer les choix. Et ce qui nous rassemble est beaucoup plus fort que ce qui nous divise».
Quant à Laurent Fabius, il a creusé son sillon, à gauche toute. «Je suis candidat parce qu'il y a des inégalités, des injustices que je n'accepte pas, qui doivent et qui peuvent changer, des millions de salariés qui n'arrivent pas à joindre les deux bo
Trois candidats pour un fauteuil
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par David REVAULT D'ALLONES, Jean-Dominique MERCHET et Pascal VIROT
publié le 17 octobre 2006 à 7h00
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