Après sept ans de stabilité, les impôts locaux à Paris pourraient subir après 2008 une «hausse modérée». C'est ce que Bertrand Delanoë a laissé entendre hier en marge d'un conseil de Paris consacré aux orientations budgétaires 2007. Mais, en attendant son éventuelle réélection, le maire (PS) de Paris promet de s'en tenir à la règle de non-augmentation qu'il s'est fixée dès son arrivée à l'hôtel de ville, en 2001 : «Ne pas alourdir la fiscalité et maintenir inchangés les taux des impôts locaux sur toute la durée de la mandature.»
L'engagement a été respecté. Mais la municipalité reconnaît que l'exercice devient assez acrobatique. «Bien gérer la ville et lui garder sa dynamique, c'est un peu la quadrature du cercle», confiait hier Delanoë. Car, tandis que la capitale gelait ses recettes fiscales (soit un quart du total de ses recettes), les dépenses sociales augmentaient de plus de 70 % sans que les dotations de l'Etat suivent cette progression. Dans ces conditions, l'adjoint (PS) aux finances, Christian Sautter, est contraint de «serrer les boulons» pour économiser au maximum sur les dépenses d'investissement.
Les Verts regrettent cette rigueur, qu'ils jugent incompatible avec l'ambitieuse politique d'investissement : «La machine budgétaire à investir dispose de peu de personnel, comme une belle Ferrari qui marcherait à 20 km/h.» Les communistes sont du même avis : «Nous manquons d'assistantes sociales, et dans les crèches et dans la propre