Ancien champion du monde de jiu-jitsu et membre de l'équipe de France de judo, Mourad Ghazli (1), 32 ans, siège au comité exécutif du Parti radical, une formation associée à l'UMP. Il dénonce le choix du parti de Nicolas Sarkozy de ne pas vouloir investir de candidat aux législatives face aux amis de Philippe de Villiers. Pour refuser, comme il dit, cette manière de «s'acoquiner avec l'extrême droite», il annonce sa candidature contre le président du Mouvement pour la France (MPF), malgré l'avis négatif du Parti radical et de l'UMP.
Pourquoi l'UMP ménage-t-elle Philippe de Villiers ?
Contrairement à ses dirigeants, qui considèrent Philippe de Villiers comme un membre de la droite républicaine, je vois en lui un représentant de l'extrême droite. Il attise régulièrement la haine entre les citoyens français en jouant notamment sur la peur de l'islamisation de la société française. Mais tout cela n'a pas empêché le président du MPF d'être au premier rang du congrès de l'UMP où Nicolas Sarkozy a pris la présidence du parti. Il existe entre eux deux un pacte que je ne cesse de dénoncer.
En quoi consiste-t-il ?
La commission d'investiture de l'UMP vient par exemple de «réserver» les deux circonscriptions où des députés villiéristes sont sortants. Cela signifie qu'elle n'a pas investi de candidats pour croiser le fer face à eux. Moi, j'appelle ces «circonscriptions réservées» une réserve de second tour pour la présidentielle. En dépit des noms d'oiseaux qu'échangent Sarkozy et Vi