Ségolène Royal défend ses positions. Sur son terrain, celui de la «démocratie participative», thème du débat d'hier matin (1), la candidate à la candidature socialiste a cultivé, sous les fresques du grand amphi de la Sorbonne et le regard de Descartes, son discours et sa méthode quant à la conquête et l'exercice du pouvoir. «Le projet présidentiel se noue en dialogue avec le peuple pendant la campagne électorale», a expliqué la députée des Deux-Sèvres, qui entend «faire émerger la certitude que la parole sera tenue. C'est comme cela que je conçois ma candidature». De l'art de cultiver sa différence en jouant la carte d'un rapport nouveau entre le politique et le citoyen...
«On m'a traité de populiste. (...) Mais les gens veulent savoir au nom de quoi nous décidons», a persisté Ségolène Royal. S'offrant l'inévitable détour par le Poitou-Charentes, la présidente de région, qui y a inauguré le «budget participatif», s'est dite «favorable, pour toute collectivité publique, à ce qu'une partie du budget soit mise au vote». La députée s'est prononcée pour l'«interdiction du cumul des mandats» et «la limitation du nombre de mandats dans le temps»; «deux», a-t-elle précisé. Elle en a profité pour riposter aux critiques essuyées après sa position sur l'adhésion de la Turquie : «La moindre des choses, c'est de dire à l'avance que tout chef d'Etat respectera le choix du peuple français», a-t-elle estimé. «Je n'ai pas peur du peu