Menu
Libération

Perquisition en maillot de bain

Article réservé aux abonnés
Dans l'affaire de l'avocate France Moulin, «Libération» révèle une nouvelle anomalie de procédure : baignade policière et pause musicale chez un prévenu.
publié le 23 octobre 2006 à 23h47

Une foule de 27 prévenus et leurs avocats sont attendus ce matin au tribunal correctionnel d'Orléans pour le procès des avocats France Moulin et Michel Dublanche (lire ci-contre), bien décidés à demander un report, voire une annulation de la procédure. Aux anomalies déjà recensées, s'ajoute celle que Libération révèle aujourd'hui : une perquisition d'un genre très décontracté.

«Et heu, le flic qui était de Toulouse, il s'est baigné mais il m'a demandé l'autorisation. Il m'a dit : "Est-ce que je peux me baigner ?" ­ Les autres, non ? ­ Ah non. Il y en a un qui a dit :"Il faudrait peut-être une autorisation." Mais le chef là, Soler, il a dit :"N'importe quoi ! [...] Autorisation ou pas,il a dit. On se baigne." Et il s'est baigné.»

Parloirs. Les cinq officiers et agents de la police judiciaire d'Orléans et de Toulouse qui ont effectué, le 30 juin 2004 , la visite du domicile gersois du prévenu Georges Danicourt dans le village de Terraube auraient pu en garder un bon souvenir. Quatre d'entre eux ont plongé dans la piscine de la maison, et leur capitaine a même joué du Polnareff sur le piano. Le hic est qu'ils ont dû rendre compte de cet heureux petit moment de travail à leur hiérarchie et à la justice...

Georges Danicourt est ce numismate toulousain soupçonné de blanchiment d'argent de la drogue. Il est incarcéré. Dans les prisons, il y a des parloirs, ces parloirs sont écoutés et ces écoutes peuvent figurer dans le dossier judiciaire qu