Papeete correspondance
Nouvelle tentative de déstabilisation du gouvernement de Polynésie. Dimanche soir, les bâtiments des trois institutions de ce territoire du Pacifique la présidence, l'Assemblée locale et le Conseil économique, social et culturel (CESC) ont été pris d'assaut par une centaine d'hommes, à Papeete. L'opération a été menée sans heurt et de façon parfaitement synchronisée.
Le mouvement est mené par Ronald Terorotua, un syndicaliste membre du Aia Api, un parti d'opposition, Léonard Puputauki, ancien chef de la milice du sénateur (UMP) Gaston Flosse, le Groupement d'intervention de la Polynésie (GIP), et une douzaine de chauffeurs de trucks, les bus locaux, qui sont en conflit avec le gouvernement du président indépendantiste d'Oscar Temaru depuis douze jours. Ils réclament le retour de ce dernier, parti dimanche matin à Fidji pour participer au 37e sommet du Forum des îles du Pacifique, l'organisation politique régionale. Ils veulent négocier avec lui des mesures pour lutter contre la vie chère, la baisse des dépenses de fonctionnement du gouvernement et de l'Assemblée ou encore la diminution des charges sociales.
Le conflit a débuté par des barrages routiers bloquant les entrées de Papeete. Mais, devant le mécontentement de la population, les grévistes ont levé une partie des obstacles. Les négociations avec le gouvernement ont commencé en fin de semaine, sans résultat.
Il ne s'agit pas d'un simple conflit social mais bien d'un coup de force contre Te