D'abord du monde. Et au bout, une surprise. Lors de cette réunion de compte rendu de mandat lundi soir dans le XXe arrondissement de Paris, les interpellations ne portent que sur le quartier. «Je ne crois pas qu'il faille que la démocratie à Paris porte sur : "Que devient mon carrefour ?'' Si cela revient jusqu'à moi, c'est qu'un truc ne va pas», regrette Bertrand Delanoë. Le truc ? Visiblement, pour le maire (PS) de Paris, les conseils de quartier n'ont pas fonctionné alors que les travaux dans le secteur sont en plein boum et les nuisances légion. La réunion a attiré la foule. La salle des fêtes étant pleine à craquer (500 personnes), il a fallu mettre un écran dans la salle des mariages pour permettre à 150 personnes d'écouter les échanges. Dehors, des Parisiens patientent.
«Conneries». Dedans, les esprits s'échauffent. Pas, comme habitude, à cause de la saleté de la ville. Une dame interrompt Delanoë qui rappelle que 75 % des Parisiens utilisent les transports en commun pour se déplacer. «C'est pas vrai», crie-t-elle. «Si, c'est vrai, rétorque Delanoë. Vous êtes pénible ! Présentez-vous ! Si vous êtes élue, vous prendrez ma place.» Applaudissements. Il reconnaît pourtant : «Dans une minorité de cas, on a fait des conneries, on les répare.» Le débat a lieu avec des partisans du maire. Cet homme a voté à gauche aux municipales de 2001: «Qu'on ne nous prenne pas pour des beaufs parce qu'on utilise la voiture. Qu'on discute d'un sens int