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Libération

Villepin évacue les reproches quand Clearstream se rapproche

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publié le 25 octobre 2006 à 23h49

L'étau se resserre chaque jour un peu plus autour de Dominique de Villepin. Alors que les protagonistes de l'affaire du corbeau de Clearstream défilent à pas cadencés dans le bureau des juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, le Premier ministre piaffe de s'expliquer devant eux. Mais son tour ne viendra qu'en dernier, comme une apothéose d'ici à la fin de l'année. A quelques mois de la présidentielle. Car si Jean-Pierre Raffarin, Michèle Alliot-Marie ou Michel Barnier ne sont entendus qu'à titre de témoins, le statut de la future audition de Villepin relève encore de la surprise du chef : simple témoin, ce serait le signe que les juges n'ont pas réuni suffisamment d'éléments à charge contre lui ; mis en examen, cela relèverait illico de la Cour de justice de la République (seule habilitée à juger un ministre dans l'exercice de ses fonctions) ; témoin assisté, la poire serait coupée en deux.

Confusion. N'y tenant plus, Villepin a accordé un entretien au Monde daté d'hier où il insiste sur ce point pour lui essentiel : dans l'affaire Clearstream, il n'a agi que comme «ministre des Affaires étrangères, dont la compétence interministérielle est reconnue dans le domaine international», non pas comme chef d'un «cabinet noir» de la chiraquie. Cela ne va pas forcément de soi. La première fois qu'il mandate le général Rondot, à propos du compte japonais de Jacques Chirac, c'est en 2001 sous la troisième cohabitation et en tant que secrétaire général de l'Ely