Six mois après la crise du contrat première embauche (CPE), Dominique de Villepin est reparti à l'assaut des universités. Lors de sa seizième conférence de presse mensuelle, hier à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), il a annoncé une série de mesures censées relancer «l'ascenseur social» et répondre aux préoccupations exprimées par les jeunes manifestants. Lycéens et étudiants risquent toutefois de n'y voir que des mesurettes car peu de fonds supplémentaires sont dégagés.
Précocité. La plupart des dispositions proviennent du rapport de la commission université-emploi constituée dans la foulée de la crise, et présidée par le recteur de Limoges, Patrick Hetzel (Libération de mercredi). Elles tournent autour de deux axes : une meilleure orientation des élèves et une professionnalisation des études universitaires. Et partent de deux constats : 20 % des étudiants quittent l'université sans diplôme et 11 % des diplômés sont au chômage trois ans après leur sortie. «Une bonne orientation, c'est une orientation précoce», a plaidé le Premier ministre. Dès cette année, les élèves de troisième auront donc un entretien d'orientation. En terminale, ils se verront remettre un «dossier unique d'accès à l'enseignement supérieur», où ils consigneront leurs souhaits. Puis, dès février, ils rempliront un dossier de préinscription à l'université.
Si leurs voeux semblent irréalistes, le conseil de classe et l'université pourront les leur déconseiller. Mais «la décision finale revi