Papeete correspondance
Depuis son arrivée au pouvoir, en février 2005, le gouvernement polynésien, dirigé par l'indépendantiste Oscar Temaru, doit faire face aux assauts répétés de quelques syndicats et agitateurs, dirigés en sous-main notamment par le Tahoeraa Huiraatira, parti du sénateur (UMP) Gaston Flosse. Si rien ne laisse supposer que Jacques Chirac est prêt à dissoudre encore l'assemblée locale, comme en 2004, certains, au vu des troubles que traverse régulièrement l'archipel depuis plus d'un an, préfèrent pourtant anticiper une remise à plat générale et d'éventuelles élections anticipées.
Ainsi, deux propositions de loi visant à modifier la loi électorale locale le prochain scrutin est prévu en 2009 ont été déposées la semaine dernière à l'Assemblée. La première émane de Béatrice Vernaudon, députée (UMP) polynésienne, la seconde de Jean-Christophe Lagarde, député (UDF) de Seine-Saint-Denis. Les deux textes suppriment notamment la prime majoritaire de 30 % imposée en 2004 par Flosse, dont l'objectif, à l'époque, était de laminer l'opposition. «La Polynésie a besoin d'une règle du jeu juste et efficace. Or, le mode de scrutin actuel est injuste et inefficace», a déclaré François Bayrou, en visite ce week-end à Tahiti. Si le patron de l'UDF déclare ne pas souhaiter d'élections anticipées, son entourage estime néanmoins qu'elles sont inévitables à moyen terme. «Ça ne peut pas continuer ainsi pendant deux ans», selon Jean-Christophe Lagarde. Seule conditi