Sarkozy sur le grill, Villepin au turbin. Violemment critiqué après l'incendie d'un bus, samedi à Marseille, au cours duquel une jeune femme a été grièvement brûlée, le gouvernement a tenu une réunion de crise hier matin à Matignon. A l'issue de cette rencontre, le Premier ministre a voulu montrer qu'il est aux manettes, en demandant notamment «à tous les témoins de cet acte de se faire rapidement connaître».«Ils ont désormais la possibilité de le faire sous X», a-t-il ajouté.
Alors que Nicolas Sarkozy avait durci son discours dans la matinée, en prévoyant des condamnations pénales contre les mineurs, Villepin l'a sommé de «prendre toutes les dispositions nécessaires» pour arrêter les auteurs de l'incendie et «les traduire devant les tribunaux». Le patron de la place Beauvau, qui participait à la réunion, a promis qu'ils seraient «retrouvés». Le chef du gouvernement a, par ailleurs, annoncé qu'en cas de guet-apens les poursuites concerneraient non plus seulement les auteurs directs d'embuscades, mais aussi «tous ceux qui y participent et qui l'encouragent». Cette nouvelle disposition devrait être intégrée, sous forme d'amendement, dans le projet de loi sur la délinquance qui sera débattu courant novembre à l'Assemblée nationale.
«Responsabilités». Cette neuvième attaque contre un bus a déclenché la colère de la gauche, qui a pris Nicolas Sarkozy pour cible. Le porte-parole du PS, Julien Dray, a affirmé hier que «l'ensemble du gouve