De la part du FLNC-Union des combattants, l'un des deux principaux mouvements clandestins corses, le message à destination du conseil exécutif de l'île claque comme une provocation : «Cet exécutif-là, compte tenu de la nature de ses imbrications politiques et véreuses, est à combattre et à abattre.» Plus qu'une mise en garde, cette sortie peut être prise comme une menace de la part de celui qui prononce ces mots dans un entretien qui paraît aujourd'hui dans le mensuel Corsica. Le porte-parole anonyme du FLNC-UC, qui s'exprime depuis une bergerie de montagne entouré d'une vingtaine de militants masqués et armés, n'a pas choisi au hasard les termes «combattre» et «abattre» alors que l'exécutif de Corse est plus que jamais accusé par les nationalistes de brader le littoral et le patrimoine foncier de l'île. Le principal intéressé, Ange Santini, président (UMP) de la collectivité territoriale, refuse, pour l'heure, de commenter des «menaces exprimées sous le couvert d'anonymat» mais qui n'empêchent pas l'exécutif de «travailler sereinement».
«Prendre ces propos au premier degré serait une erreur, prévient un militant nationaliste. Ce qui est dit, c'est qu'il faut renverser l'exécutif . Qu'il doit dégager. Il y a une certaine haine à l'égard de cet exécutif aux ordres de Paris, qui ne fait rien pour la Corse, mais il n'y a pas de volonté de tuer des élus de la part du FLNC.» C'est aussi comme ça que l'entend un membre d'Union