Zéro SDF en 2007 : c'était, lors de la campagne électorale de 2002, l'ambition déclarée de Lionel Jospin. Cinq ans après, plus de 300 tentes de couleur installées un peu partout dans la capitale rappellent aux Parisiens que le problème reste entier. Vendredi matin, les sans-abris ont voulu s'inviter dans la campagne. Des associations réunies en collectif (1) ont réclamé «ni tente, ni foyer, ni hôtel : un logement».«Les tentes installées dans Paris par Médecins du monde, servent à interpeller les pouvoirs publics. Cela a rendu visible ce qui est caché», a expliqué Jean-Yves Cottin, du comité des sans-logis. Les associations ont pris acte des annonces faites jeudi par Catherine Vautrin, ministre de la Cohésion sociale : 1 100 places en hébergement durable (550 places existent déjà en région parisienne) et 100 000 places d'urgence. «Si on a des sans-abris, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas d'hébergement, a martelé Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement, c'est parce qu'ils n'ont pas de logement.» Réactions de cinq élus, de droite et de gauche.
Claude Bartolone, PS, député de Seine Saint-Denis, ex-ministre de la Ville, proche de Laurent Fabius : «En passant à Paris sur les voies sur berge, j'ai vu six tentes. Ils avaient allumé un feu pour cuisiner. C'est terrible. On a voulu résorber les cités de transit, et on voit des villages de toile. Les plans Robien et Borloo ont relancé la construction mais pas pour ceux qui en ont le plus be