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Libération

Police de proximité : Sarkozy et Villepin en bataille rangée

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Une réunion sur l'insécurité a encore souligné leur différend sur le sujet.
publié le 8 novembre 2006 à 0h00

La réunion était censée réconcilier les points de vue. Après les multiples pataquès et passes d'armes entre le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et le garde des Sceaux, Pascal Clément, Dominique de Villepin s'était fixé comme objectif de montrer que le gouvernement pouvait avoir une position commune sur l'insécurité et son traitement judiciaire.

Echec. Devant les préfets, procureurs et recteurs réunis hier à Paris par lui-même sur le thème «l'Etat, la prévention et la sécurité», le chef du gouvernement a, le premier, mis à mal l'unité qu'il revendique. A peine a-t-il prononcé son allocution qu'il a quitté la salle sans même attendre que son numéro 2 s'exprime, laissant public et ministres abasourdis. «Bon, je ne connais pas le programme, il n'y a pas d'animateur, a lancé Nicolas Sarkozy au micro que Villepin lui avait refilé en partant. La place est donc à prendre.» Visiblement de mauvaise humeur, il a refusé de se déplacer au pupitre prévu pour les orateurs et a préféré improviser plutôt que de lire son discours.

Nuance. Sur le fond, l'ambiance n'était pas plus à l'harmonie. Dominique de Villepin a ainsi plaidé pour une «police de tranquillité publique» qui ressemble fort à la police de proximité supprimée par... Nicolas Sarkozy. Il a ainsi jugé indispensable que les forces de sécurité «connaissent leur milieu d'action et soient en contact régulier avec la population, les commerçants, les familles, les gardiens d'immeubles et les responsables d