Philippe de Villiers rame. Le président du Mouvement pour la France (MPF) et candidat à la présidence de la République reconnaît «ne pas avoir pour le moment les 500 signatures nécessaires pour [se] présenter». «La collecte des promesses de parrainage, a-t-il expliqué hier, est relativement difficile pour les candidats étant donné la proximité des élections municipales.»
La perspective de ce scrutin bride, selon lui, les maires qui hésitent à donner le précieux paraphe aux prétendants à l'Elysée de peur des réactions électorales de leurs administrés. Optimiste malgré tout, le président du conseil général de Vendée, qui inaugurait hier ses locaux de campagne dans le XIVe arrondissement de Paris, à deux pas de la gare Montparnasse, poursuit sa croisade contre «l'islamisation de la France». Il a récemment demandé l'interdiction du voile islamique dans les lieux publics et dans la rue, voulant en faire un de ses thèmes de campagne au même titre que le refus du mariage homosexuel ou l'immigration zéro. Pour lui, le port du voile marque le signe d'«une soumission de la femme» et d'«une insoumission aux lois de la République». Il enjoint d'ailleurs tous les maires de France à «prendre des arrêtés pour appliquer cette mesure» car «la République recule dans les quartiers». Il regrette que les autres candidats à la présidentielle ne se soient pas positionnés par rapport à cette proposition «alors que, selon un récent sondage Ifop, 44