Aujourd'hui, le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, va peut-être se sentir un peu seul. Dans la salle de la mairie de Montreuil, où se tiendra la deuxième réunion de la Conférence métropolitaine, il risque de voir émerger une coalition inattendue contre lui : celle des élus qui veulent le Métrophérique, rocade de métro en première couronne de banlieue, souhaitée tout autant par la socialiste ville de Paris, que par le communiste Val-de-Marne ou le fief UMP des Hauts-de-Seine. Projet dont la région, elle, ne veut pas.
Episode. La rencontre de deux questions épineuses peut parfois produire une dynamique porteuse. D'un côté, il y avait le développement désordonné du centre de l'Ile-de-France. Il a entraîné la création de la Conférence métropolitaine en juillet. De l'autre, il y avait l'embarrassant épisode de l'élaboration du plan de déplacements de Paris, dont la première mouture, fourre-tout de dizaines de mesures tous azimuts pour diminuer l'usage de la voiture dans la capitale, avait été rangée vite fait au printemps dernier. L'incident a été clos par la promesse qu'on reverrait tout ça à tête reposée, à la Conférence métropolitaine.
Or voilà qu'entretemps le nouveau président de la RATP, Pierre Mongin, a inauguré son poste en remettant sur le tapis le vieux projet de rocade de métro Orbitale, rebaptisé Métrophérique. Une ligne creusée à trois ou quatre kilomètres du périphérique et qui réglerait de sérieuses difficultés de saturation, car «10 % des