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Libération

Le PS à Toulouse pour un dernier débat ?

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Troisième confrontation devant les militants des trois candidats à l'investiture socialiste.
publié le 10 novembre 2006 à 0h02

Labège (Haute-Garonne) envoyé spécial

Le premier exercice, à Clermont-Ferrand, s'était révélé plutôt studieux. Le deuxième, à Paris, nettement plus retentissant. Et beaucoup s'interrogeaient : le troisième «débat régional d'investiture» (le dernier s'il n'y a pas de deuxième tour), hier soir à Toulouse, allait-il tourner à la mêlée ? Mais, hormis la présence de pompiers manifestant à l'extérieur, cette ultime sortie commune face aux militants, au pays du rugby, s'est déroulée sans mauvais coups. Six jours avant que les 218 771 adhérents officiellement recensés ne donnent de la voix, les trois prétendants ont, fort aimablement, causé mondialisation, délocalisation et services publics. Et, en matière de piques et de peaux de banane, en ont fait le minimum, préférant soigner leurs cotes respectives auprès des militants.

Premier orateur, Dominique Strauss-Kahn s'est affirmé «ferme sur [les] valeurs» socialistes. Et de s'offrir des applaudissements à peu de frais en évoquant la «victoire récente des démocrates aux Etats-Unis». Sans oublier de flatter la fibre locale avec «l'Airbus, qui reste une magnifique aventure». Le député du Val-d'Oise a appelé les militants à «ne se laisser impressionner par personne, ni à l'intérieur, ni à l'extérieur du parti» ­ pensait-il aux sondeurs ? ­ et à «choisir librement». Et de conclure en convoquant à ses côtés Blum, Mendès, Mitterrand et Jospin pour, explique-t-il, «retrouver la gauche des grandes conquêtes»