Toulouse de notre correspondant
«Nous devions à toute la gauche que ce dernier débat socialiste à Toulouse se déroule dans les meilleures conditions.» Le coordinateur régional des douze fédérations PS réunies hier à Diagora-Labège, Alain Fauconnier, est ravi. Il ne jubile toutefois pas autant que Kader Arif, le secrétaire fédéral de Haute-Garonne. Ce dernier jette un regard heureux à son patron, François Hollande. Son contrat politique est rempli. Il fallait à tout prix éviter que ne se reproduisent les sifflets et les huées qui ont troublé l'exercice du deuxième débat socialiste du Zénith à Paris. Pour garantir la «fraternité des débats», la recette de Kader Arif était la bonne : «D'abord ranger la salle par fédérations et non pas par courants.» Les amis fabiusiens du président du conseil général de l'Ariège mélangés aux amis du sénateur de ce même département partisan de Ségolène, sous la responsabilité de leur premier fédéral. Sans banderole ni drapeau. «Ça contraint l'envie de se lâcher», reconnaît en riant ce militant de Saint-Girons. «Limiter ensuite le public à 4 000 personnes. En rester à une jauge maîtrisable», reprend Kader Arif. Si la participation n'avait pas été réduite à 10 % des encartés par fédération, ce sont d'«incontrôlables caravanes d'autobus» qui auraient pu arriver des onze départements voisins invités au débat. Quelques vilains esprits ont tout de suite soupçonné le patron des socialistes toulousains de vouloir