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Quand Chirac dit : pas touche à la Ve République du Général, Sarkozy revendique son gaullisme

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A Saint-Etienne, il a salué de Gaulle, «l'homme de toutes les ruptures».
publié le 10 novembre 2006 à 0h02

Lui aussi ! Alors que la chiraquie a commémoré en grandes pompes la mort du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises (lire ci-contre), Nicolas Sarkozy, en meeting hier soir à Saint-Etienne, a tout fait pour se montrer au moins aussi gaulliste que ses frères ennemis. Il a ainsi émaillé son discours de citations et de références à l'auteur de l'appel du 18 juin. Manière de montrer à ceux qui veulent l'ostraciser qu'il fait partie de la famille.

«Ethique». «Il n'y a pas d'idéologie gaulliste», a-t-il estimé pour signifier que la référence au Général n'appartient à personne en particulier : «Le gaullisme [...], c'est une certaine idée de la France, c'est une éthique, c'est le sens de l'Etat.» Pour sa part, Sarkozy veut surtout retenir «l'homme de toutes les ruptures», qu'il entend lui-même incarner. «C'est en pensant à cet exemple que j'en appelle à la rupture avec nos échecs, [...] que je veux rompre avec une certaine façon de faire de la politique», a-t-il déclaré.

Pour cette nouvelle réunion publique de précampagne, le presque candidat avait choisi le thème de la mondialisation. «La mondialisation recèle des espoirs et des périls», a-t-il commencé, histoire de mettre tout le monde d'accord. Selon lui, «ce nouvel élan planétaire offre des possibilités inédites, plus de débouchés pour nos entreprises [...], des emplois nouveaux, [...] des opportunités de création de richesses». Mais, a-t-il nuancé pour gommer son image d'ultralibéra