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Libération

Bayrou met dans le même sac Royal et Sarkozy

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Pour le leader UDF, en précampagne, ce «duo se trompe de peuple».
publié le 13 novembre 2006 à 0h04

Tour de chauffe de précampagne pour François Bayrou. Devant les quelque 2 000 conseillers nationaux réunis hier à Paris, le leader de l'UDF a précisé les contours du «rassemblement» qu'il entend fédérer en avril. Son ambition nationale est nourrie par l'avant-projet du mouvement pour les législatives, dont l'intitulé «la France ensemble» reprend le slogan de campagne de Jacques Chirac en 2002. Elle l'est aussi par les repoussoirs que sont à ses yeux le PS et l'UMP.

Alors que l'UDF fait de «l'éducation, la recherche et la culture» sa priorité, Bayrou taxe de «légèreté» Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy pour s'être prononcés en faveur de la disparition de la carte scolaire. Pour Bayrou, ce «duo» se «trompe de peuple». Au président de l'UMP, il signifie que des «millions de Français de droite» refusent la «mise en scène» de l'affrontement, qu'ils ne se résignent pas, en matière de projet de société, à la «fascination pour le modèle américain». A la prétendante PS, qui sur la Turquie avait dit «penser comme les Français», il réplique : «Le président de la République est supposé avoir sa propre opinion et la défendre devant ses concitoyens, même si elle est minoritaire, et non pas la calquer sur eux.» Sans cela, ajoute-t-il, mordant, il n'y aurait eu «ni 18 juin, ni abolition de la peine de mort». Enfin, dit-il, «il y a beaucoup de Français de gauche qui considèrent que la représentation du peup